La Jarnigoine ne reçoit pas beaucoup d’argent du Ministère de l’Éducation pour faire son travail.
En plus, notre financement n’a presque jamais augmenté.
C’est pareil pour les autres groupes d’alphabétisation populaire du Québec.
Le gouvernement ne reconnaît pas beaucoup l’importance de notre travail.
Ça fait très longtemps que les groupes avec le regroupement (RGPAQ) demandent une augmentation de leur financement.
En janvier 2016, un nouveau ministre de l’Éducation est arrivé.
Il se demandait pourquoi les groupes d’alphabétisation populaire existaient.
Il ne comprenait pas la différence entre notre travail et celui des écoles aux adultes des commissions scolaires.
Nous avons eu peur de perdre notre financement.
Les participants de La Jarnigoine et d’autres groupes de Montréal ont fait signer une pétition.
La députée Manon Massé de Québec Solidaire l’a déposée pour nous à l’Assemblée nationale.
Les participants ont aussi fait une grande chaîne humaine autour de La Jarnigoine.
Ils voulaient montrer au ministre de l’Éducation que les groupes d’alphabétisation sont très importants.
Finalement, le gouvernement a changé de ministre de l’Éducation et il a augmenté notre financement.
Mais cette petite augmentation ne règle pas le problème.
On doit continuer à lutter.
On lutte aussi aux côtés de tous les organismes communautaires.
Nous avons tous le même problème.
Nous sommes tous peu reconnus et peu financés.
En plus, avec les coupures dans les services publics, la pauvreté et les problèmes sociaux ne font qu’augmenter.
Depuis 2016, nous participons à la campagne Engagez-vous pour le communautaire.
Cette campagne unit tous les secteurs du communautaire de tout le Québec.
Il y a eu beaucoup d’actions pour faire comprendre au gouvernement l’importance de notre travail.
On veut une plus grande justice sociale et un meilleur financement des programmes sociaux.