Nos luttes

La lutte pour de l’information claire

Selon nous, le problème social le plus important, c’est avoir de l’information claire.
Dans le domaine de la santé, c’est très difficile.
C’est difficile de comprendre les médecins et les autres professionnels de la santé.
Les informations qu’on reçoit à l’oral et à l’écrit ne sont pas faciles à comprendre.
Ça peut avoir des conséquences graves sur notre santé.

En 2009, les participants de La Jarnigoine ont fait une vidéo qui parle de ce problème.
La vidéo s’appelle Bongour Docteur.
À chaque année, des participants vont la présenter devant des étudiants en médecine à l’Université de Montréal.

Ils font aussi cette présentation devant d’autres professionnels et d’autres étudiants.
Ils vont à l’UQAM et à l’Université de Montréal dans les départements de pharmacie, de travail social et d’éducation.
Notre message est que c’est important d’utiliser un langage clair pour permettre aux gens d’agir sur leur santé.
Depuis, plusieurs milliers de personnes ont vu la vidéo.

Personne ne fait exprès de ne pas comprendre. 
Ce qu’il faut changer, c’est la façon de transmettre les informations.

Paroles d’ESther filion, intervenante communautaire

En mars 2020, la pandémie de COVID-19 a commencé.
À tous les jours, on nous donnait plein d’informations compliquées.
On s’est aperçu que les gens de la santé publique et les journalistes parlaient d’une façon compliquée eux aussi.

On a créé la coalition Communic’Action qui regroupe une quinzaine de personnes.
Ces personnes sont des domaines de la santé, de la santé publique, du communautaire et des communications.
Toutes s’intéressent aux communications en santé pour les personnes qui ont de la difficulté à lire et écrire.
La coalition agit pour que les communications en santé publique soient plus faciles à comprendre.

Si on veut joindre tout le monde, il faut réussir à communiquer avec les personnes pour qui l’information est moins accessible. 
Sinon, on améliore le sort de ceux et celles qui sont déjà avantagés, et on laisse derrière les moins favorisés
.

Extrait de la lettre ouverte de la coalition publiée dans la presse en mai 2021

Avoir de l’information claire, c’est difficile aussi dans beaucoup d’autres domaines.
C’est difficile de comprendre les avocats, les agents à l’aide sociale, les travailleurs sociaux.
On a fait une autre série de vidéos qui s’appelle Simple comme Bonjour!

On veut sensibiliser tous les professionnels qui travaillent avec le grand public à utiliser un langage clair.
On vise surtout les intervenants sociaux, les avocats et les juges, et les agents d’information du gouvernement.  
Les participants présentent aussi ces vidéos dans les universités, les organismes communautaires et les services publics.

La première vidéo parle des réalités des personnes qui vivent ces difficultés.
La deuxième montre les réactions de certains professionnels face à la situation.
La troisième propose des pistes de solution.

Avoir de l’information claire, c’est difficile aussi au téléphone.
C’est difficile d’aller chercher l’information sur internet.
Il y a même des endroits où on ne peut plus aller en personne pour recevoir de l’information.
Il faut appeler.
Mais les messages sur les répondeurs sont souvent difficiles à suivre pour différentes raisons.
Souvent, on n’arrive pas à s’informer ou à parler à quelqu’un.

En 2010, on a commencé notre projet Action-Répondeur.
Les participants ont évalué les messages de répondeurs de 25 endroits importants pour eux.
Ils ont envoyé à chaque endroit leur évaluation et leurs demandes d’améliorer les messages.
Ils ont aussi réalisé une courte vidéo qui s’appelle Quand je t’appelle, réponds-moi!
Ça montre leurs difficultés et les conséquences que cela entraîne dans leur vie de tous les jours.
On demande que les compagnies et les services des gouvernements simplifient leurs messages sur leurs répondeurs.

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