Nos luttes

La lutte aux préjugés

Les personnes qui ont de la difficulté à lire et écrire vivent beaucoup de préjugés.
Ces préjugés leur font sentir beaucoup de honte.
C’est pour ça qu’ils ne parlent pas de leur difficulté et qu’ils la cachent.
La Jarnigoine lutte contre ces préjugés depuis longtemps.

En 2012, on s’est mis avec d’autres groupes d’alphabétisation populaire de Montréal.
On a organisé une exposition d’affiches dans le métro de Montréal.
Les participants ont fait des affiches pour montrer leurs contributions à la société.

Ils savent faire beaucoup de choses, comme réparer des appareils ménagers ou cuisiner pour des centaines de personnes.
Ils donnent beaucoup de leur temps gratuitement.
Ils aident des personnes âgées.
Ils font partie de conseils d’administration de différents organismes.

De 2016 à 2019, on a fait un grand projet.
Au début, les participants ont réfléchi et écrit sur leur vie de travailleurs.
On a fait un fleuve de vie au sujet du travail.
On a ensuite partagé et comparé nos histoires.

Il y avait beaucoup de points en commun, même entre les gens nés au Québec et les immigrants.
Par exemple, tout le monde venait d’une famille pauvre.
La plupart a vécu du rejet à l’école par d’autres élèves ou des professeurs.
Plusieurs femmes ont dû laisser l’école pour s’occuper de leurs frères et sœurs.
Plusieurs ont été des aidants naturels pour des personnes malades.
Plusieurs ont commencé à travailler très jeunes dans des métiers manuels ou dans des manufactures.
Ils ont laissé leur santé dans ces manufactures aujourd’hui déménagées à l’étranger.

On a décidé de faire trois courtes vidéos pour partager ces histoires de travailleurs.
Elles s’appellent Analphabétisme, travail et préjugés.

La première montre l’importance des contributions sociales des personnes peu scolarisées.
La deuxième parle de l’accès difficile à l’école.
La troisième parle de l’accès difficile au marché du travail.
On veut dénoncer les préjugés que ces personnes vivent toute leur vie, surtout à l’école et sur le marché du travail.
Des milliers de personnes ont vu et partagé les vidéos sur Facebook et YouTube.

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